La danse dans la culture

l’Absolu …  la Chimère, le Mirage …

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Ouverture de bal magique 

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Chavirement des corps, et peut-être des cœurs, La Valse, élaborée vers 1889-1890, et présentée au Salon de 1893, figure parmi les œuvres les plus célèbres de Camille Claudel. Elle représente un couple de danseurs qui semble emporté dans un mouvement éperdu, jusqu’au déséquilibre. Dans une première version, Camille Claudel avait représenté ses danseurs nus mais leur sensualité fut jugée peu acceptable, surtout venant d’une femme. L’artiste habilla donc d’une draperie plus pudique ses personnages afin que l’Etat puisse acquérir l’œuvre, et par là même amplifia la sensation du mouvement. Dès sa première exposition, le groupe fut remarqué par la critique qui insistait sur le savant déséquilibre de la composition. Le vertige physique fait ici écho au trouble sensuel et à la volupté émanant de l’œuvre : « La Valse est un poème d’une griserie éperdue : les deux corps ne font qu’un, le tourbillon prestigieux les affole » écrivait Louis Vauxcelles. La projection expressionniste des personnages, l’élan et le traitement du sujet marquent ici une rupture avec le style rodinien. Avec une œuvre comme La Valse, Camille Claudel révèle une inspiration et un style autonome qui placent la sculptrice parmi les grands artistes du tournant du siècle. » Source: Musée Rodin